Srečko Kosovel (1904-1926)
Srečko Kosovel est né à Sežana en 1904, dans le Karst slovène. Son père était instituteur et chef de chorale, et sa mère venait d'une riche famille de Trieste. Le premier écrit de Kosovel a été publié alors qu'il n’avait que 11 ans dans un journal pour enfants. Il y décrivait la ville de Trieste où il allait souvent, enfant, en compagnie de son père et qui tiendra une place spéciale dans son cœur et dans son œuvre.
En 1922, il entame des études de slavistique, de romanistique et de pédagogie à l’université de Ljubljana. Il collabore à différentes revues avant-gardistes et fréquente les cercles littéraires. Il meurt en 1926, à l’âge de 22 ans, d’une méningite.
Ses premières œuvres sont surtout influencées par les modernes et l'impressionnisme et les thèmes prédominants en sont le Karst, la figure de la mère et la mort. Plus tard il se rapproche de l'expressionnisme, et les impressions fugitives laissent place à l'expression crue des sentiments. Il développe une thématique visionnaire, sociale et religieuse avec en son centre l'idée d'une apocalypse personnelle et collective qui porterait en elle la purification des fautes et l'établissement d'un nouvel eros. En 1925, il commence à composer ses célèbres kons, apocope de konstrukcije (« constructions »), qui le rapprochent d'un troisième grand courant littéraire, le constructivisme.
Srečko Kosovel est souvent surnommé le « Rimbaud slovène ». Poète visionnaire, avant-gardiste, il a écrit plus de 1 000 poèmes, quelques textes en prose et divers articles, dont la plupart publiés après sa mort.
Les Editions franco-slovènes, en coédition avec le Centre de créations de l'enfance-maison de la poésie de Tinqueux, publient en 2013 un choix de 33 poèmes intitulé Un tournesol sur l'épaule.
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